Invité de Marc Perelman sur France 24, le président du Sénégal Macky Sall est revenu sur la menace terroriste au Sahel et sur le manque de moyens des pays de la sous région pour lutter contre ce fléau. Suite aux appels de plusieurs chefs jihadistes actifs au Mai auprès de la communauté Peulh, le président demande à ses compatriotes peulhs à ne pas céder à ceuxi-ci. Macky Sall a également été interrogé sur les questions de politique intérieure à moins de quatre mois de l’élection présidentielle. Accusé par Amnesty International et l’ONU de tout faire pour éliminer ses opposants Khalifa Sall, l’ex-maire de Dakar, condamné à cinq ans de prison, et Karim Wade, le fils de l’ancien président, qui vit en exil au Qatar, Macky Sall s’est défendu en rappelant que « personne n’a été éliminée volontairement, la preuve il y a plus de cent candidats déclarés ». Et de rappeler son objectif politique : « gagner la présidentielle dès le premier tour ». Concernant Khalifa Sall, pour la première fois, Macky Sall en a parlé en public : « Il n’a jamais nié les faits, il a affirmé que c’était la pratique », a asséné le Président non sans accuser, sans le citer, Seydi Gassama d’Amnesty de s’être politisé en se rangeant du côté de l’opposition. Pour Karim Wade, il est libre de rentrer au Sénégal quand il veut mais la loi s’appliquera à lui puisqu’il doit payer une amende sous peine de contrainte par corps a affirmé le Président. Concernant les informations de « Jeune Afrique » selon lesquelles il pourrait amnistier Karim et Khalifa Sall, Macky n’a pas écarté d’entamer « une nouvelle phase » en cas de réélection.

(Source Libération)