« Séni députés ci séni gokh ». C’est la trouvaille des femmes parlementaires de la coalition au pouvoir, Benno bokk yaakaar (Bby), pour aller à l’assaut des parrains, en vue de porter la candidature de Macky Sall à la prochaine Présidentielle. Hier, les députés de la majorité présidentielle ont lancé cette caravane politique. Dont le but est d’être en contact permanent avec les populations, recueillir leurs doléances et leur expliquer le sens des lois votées, notamment celle sur le parrainage. Une loi controversée qui a, selon la première vice-présidente de l’Assemblée nationale, suscité panique, désarroi et peur dans le camp de l’opposition, en général et de sa frange parlementaire, en particulier. Or, défend Awa Guèye, le parrainage n’est pas une nouveauté dans l’arsenal juridique et la pratique politique au Sénégal. Et est objectivement venu au bon moment. La voix des femmes de Bby de soulever une kyrielle de questions. « N’est-ce pas vrai que la pléthore de partis politiques constitue une très sérieuse menace pour un bon fonctionnement de notre système démocratique ? Est-ce juste que des partis qui n’existent que de nom et qui étranglent nos finances publiques à coups de dizaines de milliards, puissent prendre en otage tout un pays ? Depuis quand l’argent, sous la forme de la caution, pourrait-il être plus démocratique que l’appel aux citoyens dans le choix de ceux qui veulent les diriger ? » La porte-parole du jour des femmes de Benno présidait le lancement de la caravane nationale « Séni députés ci séni gokh ». Dans la foulée, la première vice-présidente de l’Assemblée nationale a égratigné son collègue, le député non inscrit Ousmane Sonko. Ce dernier fait-il peur ou non ? En tout cas, du côté des femmes parlementaires de Benno, le leader de Pastef/les Patriotes n’empêche pas de dormir. « Sonko ne nous fait pas peur », a lancé Awa Guèye, sourire en coin. La responsable apériste reste convaincue que l’échiquier politique sénégalais n’offre aucun candidat pouvant se mesurer au chef de file de la mouvance présidentielle. Mieux, déclare-t-elle, aucune candidature déclarée à la Présidentielle de 2019 n’ébranle le pouvoir. « D’autant plus que le candidat de Bby, Macky Sall, présente le meilleur profit. Et peut incontestablement compter sur son bilan élogieux pour briguer un second mandat ».

(Source L’Observateur)