Inconditionnel de Me Abdoulaye Wade, Me Madické Niang a été de tous les combats de son mentor. C’est pourquoi la lettre incendiaire de l’ex-président de la République a fait l’effet d’une bombe, hier. Le « Pape du Sopi » accuse son ancien ministre de la Justice d’être derrière la missive qui lui ont adressée récemment des responsables du Parti démocratique sénégalais (Pds) pour lui demander de trouver une solution de rechange à la candidature hypothétique de son fils Karim Meïssa Wade, dont l’inscription sur les listes électorales a été rejetée. C’est un euphémisme de dire que cette lettre a mis Abdoulaye Wade dans tous ses états. D’ailleurs, il n’y a pas du de la cuillère pour dire tout le mal qu’il pense du procédé et du présumé auteur.

Maître Madické Niang, écrit-il, a tout simplement décidé de se mettre en face du parti et en face de son secrétaire général national qu’il est toujours. Me Wade y voit une trahison « Je regrette seulement qu’il (Madické Niang) n’ait pas choisi une forme plus élégante d’exprimer ce qui est un libre choix et un droit que personne ne lui conteste, en venant me voir et dans un tête-à-tête où Allah serait notre seul témoin, m’annoncer courageusement sa décision d’aller tenter sa chance ailleurs. Compte tenu des relations que nous avions entre nous, j’étais en droit de  penser qu’il n’aurait jamais choisi la forme du coup de poignard dans le dos ». Pire, aux yeux de l’ancien chef de l’Etat, la forfaiture de son protégé est aggravé par le fait qu’il a « suscité une lettre que certains responsables dont le nom figure au bas de la lettre, d’après leurs déclarations, n’ont pas signée, même s’il y a eu conversation téléphonique ».

(Source EnQuête)