AFFAIRE PRODAC
Ces faits qui plaident en faveur de Mame Mbaye Niang

AFFAIRE PRODAC

Ces faits qui plaident en faveur de Mame Mbaye Niang
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Les choses se précisent dans l’affaire Prodac (Programme des domaines agricoles communautaires). Suite au tollé soulevé par la démission de Mame Mbaye Niang du gouvernement, les langues commencent à se délier. Même si elles saluent le « professionnalisme » des inspecteurs, certaines sources déplorent l’utilisation « politique, voire politicienne » qui a été faite de leurs conclusions. Sous le couvert de l’anonymat, certaines d’entre elle semblent convaincues que, derrière les fuites organisées du rapport de l’IGF, se cachent des mains haut placées. Très remontés, ces proches du ministre du Tourisme démissionnaire accusent des « personnes malintentionnées » d’avoir essayé sciemment de mêler le nom de l’ancien ministre de la Jeunesse à ce scandale du Prodac. Or, estiment-ils, leur mentor n’a commis aucune faute. Pour étayer leurs propos, nos sources évoquent les conclusions même des inspecteurs qui ont fait état, dans leur rapport, de deux lettres écrites par Mame Mbaye Niang lui-même pour regretter certains manquements de ses services.

En effet parmi les griefs signalés par les vérificateurs, il ya le fait d’avoir octroyé ce marché de plusieurs milliards par gré à gré à Green 2000, alors que son caractère urgent est discutable. D’après els vérificateurs, après avoir obtenu l’autorisation de conclure l’entente directe, l’autorité contractante qui brandissait l’urgence est restée près d’un an avant de notifier le contrat à son contractant. Alors ministre de la Jeunesse, Mame Mbaye Niang avait écrit une lettre confidentielle à l’ancien coordonnateur du programme Jean-Pierre Senghor, pour lui demander des explications. Il lui reprochait notamment le fait d’être resté près d’un an sans notifier le contrat à Green 2000. Mieux, poursuivent nos sources, l’ancien ministre de la Jeunesse s’est toujours acquitté de son rôle dans ce scandale qui éclabousse le régime du président Sall. Outre les arguments susvisés, l’entourage du ministre brandit également des éléments du rapport selon lesquels, M. Niang a eu même à adresser une demande d’explication à l’ancien coordonnateur. Le journal « Libération », qui a révélé ce scandale dans son édition du 7 juin 2018, citant l’IGF, rapportait que « cette situation qualifiée d’atypique par Mame Mbaye Niang l’a conduit à servir une demande d’explication à Jean-Pierre Senghor ». Et ce n’est pas tout.

En effet, « le ministre est allé jusqu’à remplacer l’ancien coordonnateur », soulignent nos sources, comme pour attester que dans cette affaire, Mame Mbaye Niang n’a commis aucune faute.

Pour rappel, suite à une mission de l’IGF au Prodac, les vérificateurs ont constaté de graves faits constitutifs de délits sur les deniers publics. Certains n’ont pas manqué de citer nommément le nom de Mame Mbaye Niang à ce sale scandale. D’après nos interlocuteurs, tout ça résulte d’une grande cabale ourdie contre l’ancien ministre de la Jeunesse à des fins de positionnement.

 

(Source EnQuête)







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