Face à la presse et en présence des dirigeants des Cojer des départements de Dakar, Pikine et Guédiawaye, le ministre de la Jeunesse a recadré ceux qui veulent trouver des éléments de comparaison entre les dates du 23 juin 2011 et du 19 avril 2018. « Le 23 juin, un homme a voulu réclamer un 2ème mandat indu et un quart bloquant à même de lui baliser la voie de la dévolution monarchique du pouvoir à son fils. Le 19 avril 2018, c’est un homme et son gouvernement qui ont décidé d’entrer dans l’histoire par la grande porte en donnant le pouvoir au peuple souverain. Bien au contraire, le 19 avril répare l’injustice du 23 juin par la représentation nationale. Le 23 juin, c’est l’affaire du peuple, le 19 avril, c’est l’affaire des partis obsédés par le business électoral, en vendant leurs récépissés à des candidats fantoches.
La hantise du cas Youssou Ndour en 2012
Lors de la Présidentielle de 2012, le candidat de « Fékké ma ci boolé » avait été recalé sous prétexte qu’il y avait des faillites dans son dossier de candidature. Ce qui l’avait davantage motivé à faire face au régime libéral à travers son fameux « Weur ndombo ». Le cas Youssou Ndour et, dans une moindre mesure, celui de Kéba Keindé hantent le sommeil des candidats qui craignent de subir le même sort. Sous ce rapport précis. M. Song s’est voulu rassurant : « Je ne pense pas qu’il y ait une intention de l’Etat d’éliminer des candidats, comme ce fut le cas en 2012. Nous avons un système électoral fiable. Jusqu’à preuve du contraire, je présume que les membres de la Commission électorale vont faire correctement leur travail pour s’atteler à une vérification minutieuse de toutes els signatures des candidats à la Présidentielle. Le consensus va prévaloir entre toutes les parties prenantes et le ministère de l’Intérieur et la Commission électorale. L’Etat prendra toutes les mesures nécessaires pour garantir les droits des candidats à se présenter à la Présidentielle », a assuré le ministre.
La riposte envisagée contre la manifestation de l’opposition
« Nous n’allons pas faire une contre-manifestation, mais nous allons organiser une manifestation. La réplique a été enclenchée depuis belle lurette, avec la mise en œuvre d’actions citoyennes et des commissions qui sont en train de sillonner les moindres recoins du Sénégal dans le but de pouvoir recueillir plus d’un million de signatures pour la candidature de Monsieur le Président Macky Sall qui, nous sommes sûrs, remportera la victoire en février 2019 ».
Pour la suppression de la caution de 65 millions
Le montant de la caution exigée aux candidats pour la Présidentielle constitue une vive préoccupation pour le responsable de l’Apr de Pikine. Après avoir dressé une liste de 10 pays, dont le Nigéria, le Cameroun et la Côte d’Ivoire qui ont des cautions beaucoup plus élevées que celle du Sénégal, Pape Gorgui Ndong a formulé un souhait en ce sens : « A défaut de supprimer purement et simplement la caution présidentielle, comme c’est le cas dans les démocraties avancées, il faudra la diminuer de 25, 30 ou 35 millions », préconise le ministre. Le maire de Pikine-Ouest a fait un bilan élogieux de son mentor.
(Source L’Observateur)
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