Délibéré du procès Khalifa Sall et Cie aujourd’hui
Suspense total avant l’annonce du verdict

Délibéré du procès Khalifa Sall et Cie aujourd’hui

Suspense total avant l’annonce du verdict
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Khalifa Sall et ses coaccusés sont-ils coupables ? Seront-ils relaxés ou non ? Seul le juge Malick Lamotte peut répondre avec certitude à ces questions. Néanmoins, à la lecture de son arrêt, la réponse coulera de source. Ce n’est qu’une question d’heures. En attendant l’annonce du verdict, le suspense est total. En tout état de cause, la réponse affirmative ou négative que le juge Lamotte apportera à cette question déterminera le verdict très attendu de ce procès qui a tenu en haleine tout un pays. L’issue de ce procès sera un coup d’accélérateur dans la marche du député-maire de Dakar vers le Palais ou sonnera le glas de ses ambitions présidentielles. Au-delà de l’aspect financier de ce jugement, l’affaire de la Caisse d’avance de la mairie de Dakar est éminemment politique, au regard du poids électoral du prévenu vedette. « Devrais-je être déchu de mon droit d’être candidat parce que Macky Sall ne veut pas que Khalifa Ababacar Sall devienne son adversaire en 2019 ? », déclarait-il au dernier jour d’audience, le 23 février dernier. Ses avocats ont beaucoup insisté sur le caractère politique de ce procès lors des débats d’audience. Ce que le Procureur de la République, Serigne Bassirou Guèye et l’Agent judiciaire de l’Etat ont catégoriquement nié. « Vous avez obtenu des avances sur la base de fausses pièces » pour acheter « du riz et du mil qui n’ont jamais été réceptionnés dans les magasins de la ville de Dakar. Des repas ont soi-disant été servis à des nécessiteux », accusé le représentant de l’Etat, Félix Antoine Diome, à l’audience. Le Procureur de la République a requis 7 ans d’emprisonnement et une amende de 5,490 milliards de francs CFA à en son encontre. Le procès de Khalifa Sall et ses coaccusés, après plusieurs renvois a été ouvert le 3 janvier et s’est terminé le 23 février 2018. Le député-maire de Dakar et ses coaccusés sont en prison depuis le 7 mars 2017.

 

Un procès parsemé d’incidents d’audience

 

A l’ouverture du procès, l’Agent judiciaire de l’Etat, Antoine Félix Diome a rejeté la constitution de partie civile de Me El Hadji Diouf pour le compte de la ville de Dakar. Il est reproché à Me El Hadji Diouf de ne pas respecter la loi qui interdit aux anciens députés de se constituer contre l’Etat. Le 22 février 2018, le bâtonnier des avocats du Sénégal s’en est mêlé. Me Mbaye Guèye qui n’est pas pourtant constitué pour aucune des parties est intervenu dans les débats pour demander au président du tribunal « d’arrêter de juger les avocats ». La réplique du juge ne s’est pas fait attendre : « Vous n’avez pas la parole, l’audience est suspendue ». Le 23 février 2018, c’est la plaidoirie du bâtonnier du Cameroun, Me Jackson Francis Kamga qui a donné lieu à une passe d’armes avec les avocats de l’Etat. Le 28 février 2018, la prise de gueule entre le Président Malick Lamotte et l’avocat des prévenus, Me Ousseynou Fall, ayant entraîné l’expulsion de la robe noire et une suspension de séance pour arrondir les angles, a été également l’une des scènes les plus marquantes du jugement et la liste des incidents lors de ce procès est loin d’être exhaustive…

 

(Source L’As)







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