Justice : Mouvement de grève du SYTJUST
Les tribunaux paralysés pour trois jours

Justice : Mouvement de grève du SYTJUST

Les tribunaux paralysés pour trois jours
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Le Syndicat des travailleurs de la justice (Sytjust) perd patience, après la promesse faite par le gouvernement d’adopter les cinq décrets relatifs à l’amélioration de leurs conditions de travail et de vie. C’est pourquoi, ces agents sont passés à l’action hier, en décrétant une grève de 72 heures sur l’ensemble du territoire. Selon le bureau exécutif national du Sytjust qui faisait face à la presse, leur mouvement d’humeur est une manière d’exiger du gouvernement le respect de son engagement. Notamment l’adoption du texte relatif à l’organisation et aux règles de fonctionnement du Centre de formation judiciaire (Cfi).

D’un autre côté, les syndicalistes exigent l’allocation d’une indemnité de logement, l’augmentation de l’indemnité de participation à la judicature, ainsi que l’octroi de la prime d’incitation de la célébrité. Selon Me Ayé Boun Malick Diop, Secrétaire général du Sytjust, tous ces projets de décrets ont été conjointement élaborés par leur syndicat et plusieurs ministères, dans le cadre de la mise en œuvre de la satisfaction de leurs doléances majeures.

Embouchant la même trompette, le chargé de communication du syndicat se désole que le gouvernement ait manifesté une certaine frilosité, le 28 février, en examinant le texte.

« Le texte a été policé, mais le gouvernement a manqué de sincérité, car rien ne s’opposait à son adoption, puisqu’il a été élaboré sur la base d’un consensus », fulmine Me Ameth Touré. Cette attitude, tonne-t-il, dénote du dilatoire du gouvernement qui est en train de rompre le partenariat de confiance avec leur syndicat. Alors que, dit-il, les réformes engagées visent à rendre effectif l’accès à la justice, mais également à améliorer leurs conditions de travail.

 

« Nous n’avons observé que 18 jours de grève »

En fait, d’après Me Diop, la modicité de leur rémunération est source de corruption, en même temps qu’elle favorise la migration de beaucoup de greffiers vers d’autres secteurs. « Le taux des investissements étrangers a augmenté, mais les travailleurs de la justice sont laissés en rade, alors qu’ils ont besoin de conditions de travail normales. C’est pourquoi, beaucoup de greffiers quittent le greffe pour s’exiler dans d’autres secteurs de l’Administration et c’est du gâchis pour l’Etat qui a investi pour leur formation », argue Me Touré.

Au-delà des travailleurs de la justice, le greffier explique que le malaise est général, surtout dans les régions où des procureurs et juges d’instruction n’ont même pas de lignes téléphoniques pour faire correctement leur travail.

Se disant exaspéré par cette situation, Me Touré soutient qu’ils ne peuvent plus continuer à subir cette injustice. « Nous entendons poursuivre notre combat, car nous avons fait assez preuve de patience. Pendant 4 ans, nous n’avons observé que 18 jours de grève, au moment où d’autres secteurs sont presque toujours en grève », martèle-t-il. Dans la même veine, l’auxiliaire de justice déclare que le Sytjust ne peut plus attendre que l’audit sur le système de rémunération des agents de l’Etat soit à son terme pour que le gouvernement revoie les revendications à incidence financière.

 

(Source EnQuête)







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