Casamance : Opérations ratissage de l’armée
Les populations redoutent des combats généralisés

Casamance : Opérations ratissage de l’armée

Les populations redoutent des combats généralisés
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Les opérations militaires se poursuivent en Casamance, dans le secteur du Bayotte où l’armée effectue des ratissages en zones rebelles du Mouvement des forces démocratiques de Casamance (Mfdc). Dans les quartiers périphériques de Ziguinchor, les bruits des canons sont perceptibles la nuit et en début de matinée. Nonobstant ce contexte tendu, les populations, non loin de la zone concernée, prennent leur courage à deux mains et travaillent à consolider les acquis de la paix née de la longue accalmie d’avant la tuerie de Boffa-Bayottes.

Car, même si les ratissages qui ont atteint le village d’Ahinga, où un soldat sénégalais a perdu la vie samedi dernier, visent des factions rebelles sous l’emprise du chef César Atoute Badiate, dans le village natal de ce chef de guerre du Mfdc, les populations restent déterminées à consolider la paix.

C’est ainsi qu’il y a quatre jours, des hommes et des femmes de Kassolol ont organisé des discussions avec les populations de Santhiaba Manjack refugiées à Kassolol, pour établir les modalités de leur retour à Santhiaba Manjack.

Des participants à la rencontre de Kassolol ont surtout exprimé leur craintes quant à une généralisation des combats, puisque seuls des marais et une forêt séparent Santhiaba Manjack de la zone actuelle où l’armée effectue ses ratissages. Et compte tenu des moyens très lourds déployés par l’armée dans cette opération, les populations, dans tout le département d’Oussouye et l’arrondissement de Nyassia, retiennent leur souffle et espèrent une fin rapide de l’action militaire de sécurisation née de l’assassinat de 14 coupeurs de bois le 6 janvier dernier. En témoignent les efforts discrets du roi d’Oussouye qui a effectué de multiples rencontres avec les autorités administratives de la région de Ziguinchor dans ce sens.

Nos sources renseignent aussi que des chefs coutumiers de la zone, ainsi qu’un représentant de l’Agence nationale pour la relance des activités économiques en Casamance (Anrac), ont pris part aux discussions. On retiendra aussi de cette rencontre la détermination des populations de Santhiaba Manjack à retourner chez elles. Mais aussi le partage d’informations relatives aux zones dangereuses d’accès à cause des mines. Une mise à niveau importante, puisque le risque que ces populations, qui vivent essentiellement de l’agriculture, s’avancement dans ces zones est réel.

 

(Source EnQuête)







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