Révélations sur l’affaire du protocole de Rebeuss
Des documents prouvent l’existence de pourparlers entre Wade et Idy

Révélations sur l’affaire du protocole de Rebeuss

Des documents prouvent l’existence de pourparlers entre Wade et Idy
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Idrissa Seck laisse subitement de côté Wade et accuse… Macky Sall d’avoir ourdi le « complot d’Etat » qui l’a envoyé en prison. Une absurdité artistique. S’il est vrai que le dossier des chantiers de Thiès était un prétexte fumeux pour écrouer l’ex Premier ministre, et neutraliser de valeureux fils du Sénégal comme Bara Tall, qui avaient osé dire non à Wade, et, surtout à son fils Karim, il n’en demeure pas moins que l’histoire est autre. La vérité est que Wade et Idrissa Seck avaient un différend financier et s’il y a quelqu’un à qui le président du conseil départemental de Thiès doit s’en prendre, c’est Abdoulaye Wade mais, aussi, à lui-même. Simplement. C’est vrai : la Justice a été effectivement instrumentalisée, à l’époque, pour régler ce « problème » de « grands bandits » avec « un code d’honneur » qui se chamaillent à « l’heure de partage du butin » pour reprendre la fameuse phrase de… Idrissa Seck. Lorsque la pression judiciaire n’a pas suffi, Wade a engagé Me Ousmane Sèye pour des pourparlers avec Me Nafissatou Diop qui représentait Idrissa Seck pour « régler » le problème. Du jamais vu ! Macky Sall comme tous les anciens dignitaires de l’époque – même le Garde des Sceaux Cheikh Tidiane Sy – avait été tenu écarté de ces négociations nocturnes. Seul le régisseur de Rebeuss, qui ouvrait les portes de la prison aux émissaires à des heures tardives était au courant de ces tractations dignes d’un roman de… « grands bandits ». Sur combien porte le différend financier ? Devant Mes Nafissatou Diop et Ousmane Sèye, Abdoulaye Wade parlait parfois de 40, 25 ou 65 milliards. Des sommes astronomiques. Wade lui-même avait confié publiquement au Cices que s’il est en brouille avec Idrissa Seck c’est que ce dernier avait pris « son argent ». Les éléments sonores sont encore là. Les enquêtes déclenchées n’avaient pour but que de localiser cet argent d’où les multiples réquisitions faites à travers le monde pour identifier les comptes de Idrissa Seck. Un des comptes était logé à la banque belgolaise dont les dirigeants sont visés pour blanchissement de capitaux (Cf article de Jeune Afrique http://www.jeuneafrique.com/1070/archives-thematique/liaisons-dangereuses-pour-la-belgolaise/). Fait assez insolite : Idrissa Seck s’est même servi de ce compte pour payer un… chalet loué pour ses vacances. Bref, il est temps que Wade et Idy disent aux Sénégalais d’où provient ce « butin » qui a été l’origine de leur bras de fer mortel, marqué par des pourparlers et des reniements. Libération a livré quelques documents authentiques qui peuvent servir de base d’enquête à la Justice sénégalaise car il est inadmissible que l’argent du contribuable soit perdu entre un « père » et son ancien « fils » ; et qu’aujourd’hui Wade comme Idrissa Seck nous pompent l’air avec des leçons de bonne gouvernance qu’ils auraient dû s’appliquer à eux-mêmes pour avoir été les artisans d’un vaste…complot (financier ?) contre le contribuable sénégalais.

 

(Source Libération)







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