Serait-ce la réponse qui clôt la discussion par presse interposée entre le président de Rewmi et le président de la République ? En tout cas, la réplique du chef de l’Etat à la lettre de l’opposant n’a pas tardé et n’a pas non plus été tendre. Macky Sall renvoie Idrissa Seck à ses cours de relations internationales. Devant son homologue libérien, Geoges Weah, en visite de travail à Dakar, le chef de l’Etat a fait étalage à la méconnaissance du leader de Rewmi des mécanismes de l’organisation de l’Etat. Macky Sall : « Il faut vraiment ne rien comprendre dans les relations internationales pour croire qu’un Etat peut signer un accord international et qu’il soit secret. Demandez au président de la République de publier l’accord bilatéral signé avec la Mauritanie, c’est méconnaître même les mécanismes de l’organisation de l’Etat », a rétorqué le Président Sall. Un coup sec sur la tête de Idy.

Ensuite, Macky Sall fait la leçon à son ancien Premier ministre et collègue de Gouvernement sous le règne de Wade. Sur la demande de publication sans délai de cet Accord, le chef de l’Etat précise pour la gouverne de M. Seck que ces types d’accord n’ont rien de confidentiel. Mais leur publication répond à une procédure spécifique à respecter. Et pour ce cas précis avec la Mauritanie, le chef de l’Etat renseigne que le document est dans le circuit et il sera présenté très bientôt en Conseil des ministres, avant d’aller à l’Assemblée nationale. « Ces accords doivent être ratifiés et promulgués en dernière instance par le président de la République. Quand on parle de ratification, on retourne le pouvoir aux représentants du peuple, les députés. Donc, cet Accord avec la Mauritanie va être présenté en Conseil des ministres très prochainement. Le Gouvernement va l’adopter et le président de la République va l’envoyer au Parlement, qui va l’examiner, le discuter en plénière, avec la présence du ministre des Affaires étrangères pour répondre aux questions des députés et expliquer de fond en comble les tenants et des aboutissants », ajoute le président de la République. Non sans faire savoir qu’il ne comprend pas qu’on puisse poser des questions sur des choses qui ont été faites publiquement. « Depuis des mois, nos experts, nos ministres, travaillent sur la question et les chefs d’Etat ont fait les arbitrages. Quand tout a été bon, je me suis rendu à l’invitation du président de la République islamique de Mauritanie, Mohamed Ould Abdel Aziz. Nous avons assisté à la signature de cet Accord entre les deux gouvernements. Mais cet Accord va suivre toute la procédure », assure le Président Sall.

(Source l’Observateur)