Drame à Bourofaye Baïnounck : Les cadres casamançais parlent de « dérapage d’un règlement de compte »
Les cadres casamançais proposent un plan quinquennal de sauvetage de la forêt du sud tout en n’hésitant pas à donner des noms

Drame à Bourofaye Baïnounck : Les cadres casamançais parlent de « dérapage d’un règlement de compte »

Les cadres casamançais proposent un plan quinquennal de sauvetage de la forêt du sud tout en n’hésitant pas à donner des noms
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Les réactions continuent de pleuvoir après le massacre dans la forêt de Bourofaye Baïnounck (Ziguinchor) occasionnant la mort de 13 jeunes coupeurs de bois et de 7 blessés dont l’un dans un état critique.

Le Collectif des cadres casamançais a organisé hier une conférence de presse pour dénoncer cet « acte barbare ». Ils ont embouché la même trompette que le président de la République en demandant que les auteurs de ces faits qui frisent l’ignominie soient traqués jusqu’à leurs derniers retranchements.

Pierre Goudiaby « Atepa » et ses camarades vont plus loin en exigeant des sanctions exemplaires contre ceux qui ont détruit la forêt casamançaise.

« Personne ne peut accepter ce qui s’est passé dans la forêt de Bourofaye. Nous allons au-delà de l’émotion pour que nous puissions voir, en toute sérénité, qu’est-ce que nous devons faire », a déclaré fermement l’architecte qui, dans le même ordre d’idées, définit cette attaque comme « un dérapage d’un règlement de compte ».

De ce fait, il demande que la racine du mal soit trouvée, à savoir le pillage de la verte Casamance. Il estime qu’il urge d’ouvrir une enquête pour que les commanditaires soient débusqués et sanctionnés.

 

50 milliards FCFA pour sauver pendant 5 ans la forêt casamançaise

« Nous connaissons ceux qui pillent la forêt casamançaise. Nous avons leurs noms et nous leur donnons à qui de droit. Si le procureur ouvre une enquête et nous convoque, nous n’hésiterons pas à lui donner tous les noms que nous avons », a prévenu M. Goudiaby.

Ceux qui pensent que ce massacre va entacher le processus de la paix en Casamance peuvent déchanter. Cet acte, ignoble soit-il, ne décourage en rien ceux qui travaillent pour la consolidation de la paix dans cette zone qui, depuis 35 ans, est en conflit.

« Ce règlement de compte isolé n’entrave en rien le processus de paix en Casamance. Le problème de la Casamance est en train d’être réglé. Il est presque réglé. Seulement, il faut mettre hors d’état de nuire ceux qui pillent la forêt », a-t-il soutenu.

Par ailleurs, les cadres casamançais ont donné des pistes de solutions pour mettre un terme à ces tueries qui ne font que mettre tristement le Sénégal au-devant de la scène. Ils proposent une trêve de la coupe de bois pour une durée de 5 ans.

« Nous interpellons le gouvernement sur un plan quinquennal de sauvetage de la forêt casamançaise. Ce plan est chiffré à un montant de 50 milliards de francs CFA et peut créer 300 emplois pour les jeunes. Nous sommes capables de mobiliser ces fonds », rassure le président du Collectif des cadres casamançais.

 

(Source Libération)







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